Des femmes du Néolithique ont été tuées selon les codes de la mafia italienne

 

Des femmes du Néolithique ont été tuées selon les codes de la mafia italienne

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Les chercheurs pensent que deux des femmes ont été tuées lors d'un sacrifice rituel. Nicolas Senegas/Alain Beeching.

Trouvés dans le sud-ouest de la France, ce sont les restes supposés d'une ancienne et mystérieuse pratique religieuse.

Squelettes

En 1985, trois squelettes de femmes étaient découverts dans le village de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans le sud-ouest de la France, dans une tombe ressemblant à un silo.

Jambes

Deux d'entre elles avaient les jambes recroquevillées, et étaient superposées et entrelacées de fragments de meule. L'emplacement et la curieuse position des squelettes avaient immédiatement intrigué les archéologues.

Pandémie

Lors de la pandémie de Covid-19, une équipe de scientifiques (dont l'un des chercheurs à l'origine de la découverte) s'est penchée sur le sujet, apportent des réponses aux questions que ces squelettes vieux de 5.500 ans ont soulevées il y a presque quarante ans.

Femmes

Les deux femmes, ce seraient auto-étranglées dans leur tombe après que leurs chevilles ont été attachées à leur cou. Cette méthode est aujourd'hui associée à la mafia italienne, qui a fait de l'« incaprettamento » (littéralement « ligotage ») la punition pour les traîtres.

2000002982373La troisième femme, retrouvée au centre de la tombe, ne serait pas morte de cette manière, les causes de son décès restent inconnues.

Étude 

L'étude apporte également une explication à ces meurtres. Grâce à une revue de littérature, les chercheurs ont identifié vingt cas similaires s'étant produits au cours des 2.000 ans du Néolithique entre l'Espagne et l'Europe centrale.

Restes

Les autres tombes contenaient des restes de femmes, d'hommes et d'enfants. Dans les faits, il pourrait y en avoir plus, mais aucun autre cas n'a pu être confirmé, faute d'informations suffisantes.

Sépulture

Reste à déterminer la raison d'une pratique aussi répandue. La sépulture de Saint-Paul-Trois-Châteaux se trouvait dans une structure en bois ovale dont les entrées étaient alignées avec la position du soleil lors des solstices d'hiver et d'été.

Chercheurs

Les chercheurs supposent qu'il s'agissait d'un point de regroupement pour fêter le changement des saisons, les sacrifices permettant d'assurer la fertilité des cultures à une époque marquée par l'apparition de l'agriculture.

Hypothèse

L'hypothèse est en partie confirmée par les fragments de meule, un des premiers rites agraires supposés étant la destruction de ces symboles de récolte.

Éric Crubézy

Le sacrifice n'est pas propre aux populations néolithiques européennes, d'autres civilisations à travers le monde y ont eu recours, tels que les Incas en Amérique du Sud. « Il y a toujours cette idée que là où quelqu'un meurt, les cultures pousseront », explique Éric Crubézy, qui fait partie de ceux ayant découvert les squelettes en 1985.

Rituels

Ces rituels sacrificiels, dédiés aux récoltes, pourraient ainsi être la preuve de l'existence d'une religion archaïque s'étendant de la Catalogne à l'Europe centrale et au nord de l'Italie.

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