Découverte extraordinaire de peau de reptiles datant de 300 millions d’années !
Découverte extraordinaire de peau de reptiles datant de 300 millions d’années !
Reconstitution de Captorhinus aguti ayant vécu au Permien.
Voilà une découverte paléontologique extrêmement rare : des fragments de peau de reptiles ont été retrouvés dans une grotte aux États-Unis. Ils auraient près de 300 millions d’années !
Dinosaures
Si les nombreux squelettes fossilisés nous donnent une bonne idée de la morphologie globale de ces animaux qui ont régné sur la Terre pendant des dizaines de millions d'années, leur apparence reste encore très mal contrainte.
Aspect
Aspect de la peau, couleurs, plumes... Difficile d'être précis sur ces points-là dans nos représentations.
Méconnaissance
Une méconnaissance qui s'explique principalement par la rareté des fossiles d'épiderme. Certes, des fragments de peau ont déjà été retrouvés, mais ce type de découverte reste exceptionnel. Et plus on remonte dans le temps, plus les chances de retrouver de tels restes en bon état de conservation s'amenuisent.
Excitation
On comprend donc l'excitation des paléontologues qui, lors de fouilles dans une grotte en Oklahoma (États-Unis), sont tombés sur de minces fragments de peau fossilisés datant du début du Permien.
Permien
Le Permien est la dernière période géologique de l'ère Paléozoïque, s'étendant d'environ 298,9 millions d'années à 252,2 millions d'années avant le présent. Il fait suite au Carbonifère et précède le Trias.
Changements
Le Permien a été caractérisé par des changements significatifs dans la composition des faunes et des flores, ainsi que par des événements géologiques importants.
Pangée
Vers la fin du Permien, la Pangée, un supercontinent, était en formation. De plus, la fin du Permien a été marquée par l'une des plus grandes extinctions de masse de l'histoire de la Terre, appelée l'extinction permien-triasique, au cours de laquelle environ 96 % des espèces marines et 70 % des espèces terrestres ont disparu.
Époque
Ils auraient ainsi près de 300 millions d'années ! À cette époque, les dinosaures n'existent pas encore et le monde était peuplé principalement de grands amphibiens, de reptiles et de reptiles mammaliens, ancêtres des futurs mammifères et dinosaures.
Océans
Dans les océans, s'épanouissait une vie particulièrement riche et diversifiée, avec de nombreux mollusques, échinodermes et brachiopodes.
Épiderme
L'épiderme fossilisé retrouvé aurait ainsi appartenu à un très ancien reptile et constituerait les plus anciens fragments de peau découverts à ce jour.
Moulages
Il s'agit de moulages en 3D possédant des restes de tissus fossilisés. D'autres fossiles, identifiés comme Captorhinus aguti, ont également été retrouvés dans la grotte, à proximité des fragments de peau.
Captorhinus aguti
Captorhinus aguti est une espèce éteinte de reptiles captorhinidés qui a vécu au cours du Permien moyen et supérieur, il y a environ 260 à 252 millions d'années.
Captorhinidés
Les captorhinidés sont une famille de reptiles primitifs qui partagent des caractéristiques avec les reptiles plus avancés et qui sont souvent considérés comme proches des ancêtres des lézards et des serpents.
Fragments de peau retrouvés dans une grotte de l'Oklahoma. © Mooney et al. 2024, Current Biology.
Petit
Captorhinus aguti était relativement petit, mesurant généralement moins d'un mètre de long. Il avait une apparence semblable à celle d'un lézard, avec un corps allongé et des membres relativement courts. Ces reptiles vivaient dans des environnements terrestres pendant la période du Permien.
Identifiée
L'espèce Captorhinus aguti a été identifiée grâce à des fossiles découverts principalement en Amérique du Nord. Ces fossiles comprennent souvent des restes de squelettes partiels qui ont permis aux scientifiques d'en apprendre davantage sur l'anatomie et le mode de vie de cette espèce éteinte.
Difficile
Toutefois, il est difficile de dire si ces restes de peau ont pu appartenir à cette sorte de lézard géant ou à une autre espèce. On note cependant la ressemblance avec la peau des crocodiles actuels.
Fragiles
Si ses fragiles épidermes fossilisés ont pu traverser les millions d'années et parvenir jusqu'à nous, c'est grâce à des conditions de conservation bien spécifiques.
Auteurs
Comme l'expliquent les auteurs de l'étude publiée dans la revue Current Biology, les animaux ont dû tomber dans ces cavités souterraines, où ils ont été enfouis sous une couche de sédiments argileux très fins, ce qui a permis de ralentir leur décomposition.
Site
Plus tard, le site s'est transformé en un réservoir d'hydrocarbures. C'est ce bain de pétrole et de goudrons qui a notamment permis de conserver si longtemps les délicats fragments de peau.
Commentaires
Enregistrer un commentaire