Les arêtes de poisson servaient à cacher le trésor des Templiers ?

Les arêtes de poisson, également connues sous l’appellation de « réseau des Fantasques » ou « galeries souterraines de la balme Saint-Clair » sont un réseau de galeries souterraines se trouvant à Lyon dans le quartier de la Croix-Rousse

Jusqu’à présent, peu de choses ont été révélées sur ces arêtes de poisson. À quand datent-elles ? À quoi servaient-elles et à qui ? Autant de questions qui restent en suspens. Avez-vous déjà entendu parler des « arêtes de poisson » ? 

Galeries

Il n’est pas question ici de "squelette" de poissons, mais d’un réseau de galeries souterraines de Lyon dont l’existence a été gardée secrète pendant des siècles et qui est actuellement interdit au public. L’interdit attire, n’est-ce pas ? 

Arêtes

Les arêtes de poisson, également connues sous l’appellation de « réseau des Fantasques » ou « galeries souterraines de la balme Saint-Clair » sont un réseau de galeries souterraines se trouvant à Lyon dans le quartier de la Croix-Rousse. 

Composées

Elles sont composées d’une galerie principale, dénommée la colonne vertébrale, et d’une trentaine de galeries latérales appelées arêtes qui partent du Rhône et arrivent à la rue Magneval.

Réseau 

En tout, les galeries du réseau souterrain totalisent 1,4 kilomètre, 960 mètres pour les arêtes et 312 mètres pour les galeries principales. 

Puits

Les puits menant à ces galeries ont également été recensés, ajoutant 480 mètres de longueur à ce réseau et les galeries font toutes, 2,2 mètres de haut et 1,9 mètre de large. 

Tunnels

Les tunnels furent endommagés lors de la construction du Tunnel de la Croix-Rousse. Finalement, ils furent interdits d’accès au public en 1989 jusqu’à aujourd’hui.

Creusement de l’extrémité d’une arête à la recherche d’un éventuel double fond. C photo : Grégory Kerouac  Travail personnel, CC BY-SA 3.0

Où

Où se situent ces arêtes de poisson ? Une autre galerie principale se trouve également à l’aplomb de la première, mais ne dessert pas les arêtes. Par contre, on retrouve plus au nord d’autres galeries appelées des antennes non munies de galeries latérales.

Salles 

Surplombées de salles voûtées qui sont reliées aux arêtes de poisson par une galerie de liaison mesurant 123 mètres entre le puits de la rue Magneval et l’extrémité ouest de l’antenne sud, formant trois coudes successifs,

Datations

A quoi ressemblent ces galeries ? Les datations au carbone situent la construction de ces galeries à l’époque gallo-romaine. Toutefois, aucun texte antique ou médiéval n'y fait référence. 

Fontainier

Un fontainier tombe sur ces arêtes de poisson en 1959 alors qu’il creusait la galerie d’alimentation de l’hôtel de ville.

Galerie 

La galerie principale mesure 156 mètres de long et se situe à 25 mètres sous la surface. Les 16 galeries latérales mesurent chacune 30 mètres, lui donnant la forme d’arêtes de poissons, la seconde galerie sans arêtes latérales se trouve à 8 mètres sous la galerie principale.

Mystérieuses

Ces mystérieuses arêtes de poisson ont bien évidemment suscité l’intérêt du public ainsi que des médias, qui en ont fait des reportages, des articles et des conférences, néanmoins, jusqu’ici, on ne sait toujours pas à qui servait ces tunnels et pour quoi ?

Théorie

Parmi toutes les théories échafaudées autour des arêtes de poisson de Lyon, deux théories se sont distinguées.

Les arêtes de poisson.

Trésor

La première théorie appartient à Walid Nazim, un écrivain lyonnais qui se consacre aux souterrains de Lyon depuis 2006. Selon lui, les arêtes de poisson datent du 8e siècle et servaient d’entrepôt pour stocker le Trésor des Templiers. 

Souterrains

Le réseau de souterrains aurait été conçu par cet ordre religieux et militaire pour y cacher tous les joyaux et trésors rapportés de Terre sainte.

Ordre

Plus tard, vers la fin du 13e siècle, c’est Guillaume de Beaujeu, le grand-maître de l’Ordre de la franc-maçonnerie, qui détenaient la plus grande partie des terrains situés sur le plateau de la Croix-Rousse.

Labyrinthe

Juste au-dessus du fameux labyrinthe, mais également des terres dans le Mâconnais, d’où proviennent les pierres rouges qui auraient servi pour la construction des parois des galeries.

Murées

Il explique également que les arêtes de poissons auraient été ensuite murées puis démurées, pour finalement être vidées de tout leur contenu. 

Livre

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette fascinante théorie, nous vous conseillons son excellent livre “L’énigme des arêtes de poisson” dont nous avons suivi la conférence au Fort de Vaise.

Plan des arêtes de poisson

Georges Combe

Une seconde théorie, émanant du réalisateur Georges Combe, soutient en revanche qu’il peut s’agir de souterrains romains liés au sanctuaire des Trois Gaules. 

Étude

En-tout-cas, l’étude archéologique de la ville a pu confirmer la date de construction à l’époque gallo-romaine et a même révélé que la construction n’avait pas été achevée, mais quant à savoir à quoi servaient ces mystérieuses galeries, on ne le saura peut-être jamais.