Le Trou du vent en Dordogne n’a pas encore livré tous ses secrets
Le Trou du vent en Dordogne n’a pas encore livré tous ses secrets
Patrice s’engouffre dans le puits qui le conduit dans le Trou du vent.
La grotte du Trou du vent est la plus longue cavité du Périgord. Elle continue d’être explorée par les spéléologues afin de mieux la connaître.
Daniel Chailloux
Un quatuor coupe quelques branchages afin de tendre un fil, en plein milieu de la forêt. Idée saugrenue de prime abord. Cerceau high-tech à la main, casque d’écoute vissé sur les oreilles, Daniel Chailloux donne les consignes.
Pieu
« Sur ta gauche, Véro ! Recule un peu. Là ! Ne bouge plus. » Un petit pieu est planté à travers la mousse ; Il s’enfonce facilement, les bois de Bouzic ayant été bien arrosés au d’octobre 2024.
Spéléologues
Exactement, sous les pieds du petit groupe, 35 mètres plus bas, se trouvent une dizaine de spéléologues partis en exploration dans la grotte du Trou du vent.
Balises
« En bas, ils ont placé des balises qui envoient un champ magnétique », dépeint Daniel Chailloux. Il est venu de la région parisienne avec son matériel afin d’établir une topographie précise au centimètre près de la plus longue cavité de Dordogne, son réseau s’étalant sur plus de 12 kilomètres.
Signal
L’équipe de surface attend le signal venu du sous-sol. Grâce au son renvoyé, le spéléologue sur le plancher des vaches oriente son cerceau afin de procéder à une triangulation.
Les spéléologues périgourdins connaissent bien la cavité.
Fils
Plusieurs fils sont tendus et en moins d’une heure, la petite troupe a réussi à établir avec précision l’emplacement de la balise placée dans la cavité. Il faut alors communiquer avec ceux d’en bas pour leur intimer la consigne de se déplacer à la prochaine balise.
Électrodes
« On a tenu des électrodes dans la roche pour générer du courant. En bas, ils ont le même appareil. » Aujourd’hui, c’est Alain et Éliette qui s’occupent des transmissions grâce au « Cavelink » : « On a tenu des électrodes dans la roche pour générer du courant. En bas, ils ont le même appareil ».
SMS
En seulement quelques secondes, une sorte de SMS arrive à percer des dizaines de mètres de calcaire et à remonter des profondeurs : « Ok, bien reçu. Nous déplaçons à la prochaine balise. »
Profondeurs
Remonté des profondeurs, et alors qu’il pensait sa journée terminée, Patrice est alpagué par l’équipe de surface. Il y a un problème avec le « Cavelink » et la communication est momentanément interrompue. Le Lotois doit enfiler son baudrier et repartir dans le Trou du vent afin de passer les consignes à ses compères.
Méthodes
« On en revient toujours aux bonnes vieilles méthodes », plaisante Patrice. Une fois en bas, il lui faudra au moins quinze minutes pour rejoindre l’équipe souterraine. Elle est localisée dans la partie Nord de la cavité.
Topographie
« Normalement, nous aurions dû procéder à la topographie de ce que nous appelons la rivière des plongeurs », dépeint Patrice.
Eaux
La montée soudaine des eaux dans la vallée du Céou a rendu l’opération trop périlleuse, les siphons habituellement accessibles s’étant transformés en petits torrents. La nuit tombe et la mission du jour finit de s’accomplir à la lampe frontale. Il faudra revenir l’été prochain pour continuer la topographie.
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