Naufrage du Titanic : mystères et théories
Naufrage du Titanic : mystères et théories
Naufrage du Titanic / Image d'illustration.
La triste fin du paquebot n’a jamais cessé d’intriguer scientifiques et historiens. De vieilles questions ont reçu aujourd’hui de nouvelles réponses. Le naufrage du Titanic, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, le naufrage du Titanic a fait plus de 1 500 morts.
Épave
L'épave du paquebot, qui a coulé à plus de 3 800 m de fondre ne passionne pas seulement les foules.
Chercheurs
Il fascine aussi les chercheurs. Preuves en sont les diverses études scientifiques publiées sur le sujet ces derniers temps, un siècle après les faits.
Travaux
Tous ces travaux affichent un même objectif comprendre comment le paquebot le plus prestigieux de sa génération a pu sombrer en quelques heures dans ce qui reste l’une des plus grandes catastrophes maritimes de l’histoire.
Explications
Si certaines explications sont connues (l’assurance excessive du commandement ou l’absence de jumelles dans un poste d’observation), d’autres restent à découvrir. Un premier mystère est le nombre inhabituel d’icebergs qui flottaient sur la route du Titanic.
Phénomène
Un phénomène confirmé par les différents équipages de navires qui ont passé au même endroit au même moment, soit au large de Terre-Neuve, en ce printemps 1912.
Chercheurs
Deux chercheurs de l’Université du Texas, Donald Olson et Russell Doescher, pensent en avoir aujourd’hui trouvé la raison. Ils en donnent une explication… Astronomique.
Scientifiques
Le 4 janvier 1912, indiquent les scientifiques, soit trois mois avant le naufrage, la Lune s’est retrouvée à une distance particulièrement faible de la Terre.
Configuration
Une configuration rarissime, puisque la dernière du genre remonte à l’an 796 et que la suivante n’est pas attendue avant 2257.
Marées
Par une extraordinaire coïncidence, le Soleil est parallèlement arrivé la veille à distance minimale de la Terre, or, la Lune comme le Soleil agissent sur les marées. Leur action conjointe n’a pu ces jours-là que provoquer une marée d’ampleur exceptionnelle, quel rapport avec le naufrage du Titanic ?
Icebergs
En cette période de l’année, de nombreux icebergs restent coincés sur les hauts-fonds de la région.
Puissante
Cette puissante marée les en aurait délogé, ce qui leur aurait permis de dériver en grandes quantités les semaines suivantes vers le large.
Explication
L’explication ne rallie pas tous les astronomes. certains doutent que la marée du 4 janvier ait été aussi exceptionnellement puissante. Elle a au moins le mérite de raviver le débat.
Vigies
Les vigies du Titanic n’ont aperçu l’énorme iceberg que lorsqu’ils sont arrivés à moins d’un mille nautique, donc à moins de deux kilomètres, de lui.
Lune
Bien sûr, la Lune n’était pas là pour accroître les contrastes, bien sûr, les vigies du nid de pie étaient privées de jumelles, mais ils n’en ont pas moins été victimes d’une distraction surprenante.
Mirage
À moins qu’ils n’aient été victimes d’un mirage. Cette hypothèse, déjà émise dans un rapport en 1992, a été reprise dernièrement dans un livre par l’historien britannique Tim Maltin.
Nuit
La nuit du naufrage, le paquebot était en train de quitter les eaux chaudes du Gulf Stream pour gagner les eaux froides du courant du Labrador.
Zone
Il s’est alors enfoncé dans une zone où, contrairement à la règle, l’air était plus froid à basse qu’à haute altitude, une situation, dite d’inversion thermique, qui a pour effet de réfracter anormalement la lumière.
Contexte
Dans un tel contexte, l’horizon devient plus difficile à situer et des objets qui se trouvent en principe au-dessous, cachés par la rotondité de la Terre, surgissent soudainement au-dessus, planant dans le ciel.
Baptisé
Le phénomène, baptisé « mirage supérieur », est bien connu des marins : il serait à l’origine de la fameuse légende des vaisseaux fantôme, ces navires mystérieux qui disparaissent aussi rapidement et bizarrement qu’ils sont apparus.
Trompé
Il n’en aurait pas moins trompé les vigies du Titanic, qui auraient longtemps mal estimé la taille et la position de l’iceberg. Pour autant qu’ils l’aient vu venir au-dessus du bon horizon.
Vue de la proue du RMS Titanic photographiée en juin 2004 par le ROV Hercules lors d'une expédition retournant sur l'épave du Titanic.
Épave
L’épave du Titanic a révélé que l’iceberg avait ouvert six jointures entre les plaques de la proue, des entrebâillements qui ont permis à l’eau de s’engouffrer à l’intérieur du paquebot.
Déchirure
Il était dès lors naturel de se demander si une telle déchirure s’expliquait par le seul choc ou s’il fallait également y voir un défaut de construction.
Spécialistes
Pour en avoir le cœur net, deux spécialistes en métallurgie et en analyse de matériaux anciens, Jennifer Hooper McCarty et Tim Foecke, ont étudié les archives du constructeur Harland and Wolff.
Conclusions
Leurs conclusions, contestées par l’entreprise, ont reçu un large écho. L’entreprise s’était engagée à l’époque à construire simultanément les trois plus gros navires du monde, le Titanic, l’Olympic et le Britannic.
Rivets
Une ambition qui supposait de produire neuf millions de rivets (trois millions par bâtiment) destinés à maintenir des pièces ensemble.
Qualité
Mais Harland and Wolff n’aurait pas assuré une qualité maximale. Ses fournisseurs habituels n’étant pas en mesure de fabriquer les quantités demandées, le constructeur a appelé à la rescousse des forges plus modestes, au savoir-faire moins pointu.
Réservé
Il a ensuite réservé ses rivets en acier, plus solides que les traditionnels rivets en fer, à la partie centrale de la coque, là où les contraintes sont les plus importantes. Il a enfin utilisé du fer de qualité 3 (de type « best» ) et non de qualité 4 de type « best-best» .
Iceberg
Or, l’iceberg a heurté l’avant du bateau, à un endroit que seuls tenaient des rivets en fer.
Chercheurs
En 2008, à l’issue de leurs travaux, les deux chercheurs ont avancé que, si de meilleures pièces avaient été placées là, le paquebot aurait sans doute mieux résisté à la collision et que, si son naufrage avait été moins rapide, ses passagers auraient pu être récupérés en plus grand nombre par les secours.
Accidenté
Une fois accidenté, le Titanic a envoyé plusieurs signaux de détresse à un navire croisant à proximité, le SS Californian.
Efforts
Mais ses efforts sont restés vains. Le capitaine de l’autre bâtiment, Stanley Lord, a expliqué avoir envoyé des signaux d’alerte et scruté un moment le paquebot, mais sans rien apercevoir d’alarmant.
Effets
Là aussi, le Titanic paraît avoir été victime des effets optiques de l’inversion thermique. Quand il l’a eu dans son champ de vision, Stanley Lord assure avoir aperçu un petit bateau à faible distance et n’avoir pas imaginé qu’il pouvait s’agir du fameux paquebot.
Signaux
Les signaux lumineux en morse échangés entre les deux bâtiments auraient été pareillement déformés.
Fusées
Et puis quand des fusées de détresse ont finalement été lâchées à 180 mètres de haut, elles ont paru beaucoup plus basses qu’elles ne l’étaient en réalité.
Éloigné
Le SS Californian s’est par conséquent, tranquillement éloigné dans la nuit glacée. Lorsqu’il est enfin revenu quelques heures plus tard sur les lieux, plus de 1500 hommes, femmes et enfants avaient trouvé la mort.
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