Le mystère des catacombes de Paris
Le mystère des catacombes de Paris
Les catacombes de Paris.
Véritable labyrinthe au cœur du Paris souterrain, un site unique dans d’anciennes galeries de carrières.
Ossuaire
Ouvert au public dès 1809, le plus grand ossuaire du monde abrite les restes de plusieurs millions de Parisiens au fur et à mesure de la fermeture des cimetières de Paris.
Salubrité
À la fin du XVIIIe siècle de grands problèmes de salubrité liés aux cimetières de la ville entraînent la décision de transférer leurs contenus sous terre.
Carrières
Les autorités parisiennes choisissent un site facile d’accès, situé alors en dehors de la capitale : les anciennes carrières de la Tombe-Issoire, sous la plaine de Montrouge.
Évacuations
Les premières évacuations ont lieu de 1785 à 1787 et touchent le cimetière le plus important de Paris, les Saints-Innocents, dès les derniers mois de 1785, les transferts d'ossements à partir du cimetière des Innocents commencent.
Retirés
Les ossements sont progressivement retirés du sol, puis nettoyés et transportés dans des voitures fermées.
Rite
Un rite religieux scrupuleux est respecté : des chars funéraires couverts de catafalques noirs se rendent au crépuscule au puits de service des carrières de la Tombe-Issoire afin d'y déverser leur chargement.
Chœurs
Ils sont précédés de chœurs de religieux portant la lanterne des morts, accompagnés de porteurs de torches et suivis de prêtres chantant l'office des morts.
Parcours
À la fin du parcours, les os sont précipités dans un puits d'extraction de pierres, à hauteur de l'actuel numéro 21 de l’avenue René-Coty.
Puits
Au bas du puits de déversement, des hommes recueillaient les ossements, et les chargeaient sur des brouettes ou dans de petits chariots de bois à destination du secteur qui leur est réservé dans les salles ou galeries souterraines.
Emplacement
Chaque emplacement est signalé par une plaque gravée indiquant la provenance et la date du transfert.
Estimations
On estime à plus de six millions le nombre de dépouilles qui ont ainsi été déplacées durant un siècle dans une série d'ossuaires situés aujourd’hui sous le 14e arrondissement de Paris.
Travail
Ce travail dure quinze mois et l'opération est un succès. L'administration choisit en conséquence de généraliser la mesure suivant l'exemple des Saints-Innocents, les autres cimetières parisiens, en particulier ceux accolés aux églises, sont peu à peu vidés.
Transfert
Les opérations de transfert se poursuivent jusqu’en 1814. Lors de l'aménagement du marché des fruits et légumes sous le Premier Empire à l'emplacement des Innocents, d'autres ossements sont mis au jour lors des travaux de fondation et suivent le même chemin.
Cimetières
Les transferts reprennent ensuite de 1842 à 1860, années durant lesquelles dix-sept cimetières, cent-quarante-cinq monastères, couvents et communautés religieuses et cent-soixante lieux de cultes entourés de leur propre cimetière seront vidés.
Enfin, plusieurs années après, les grands travaux d'Haussmann fournissent des ossements oubliés, à leur tour transportés vers les catacombes. De nos jours, une partie du site se visite.
Catacombes
Les catacombes de Paris, ce lieu mystérieux, devenu connu et insolite par son exploitation en tant qu’ossuaire, est le témoin majeur de l’histoire des formations géologiques de tout le bassin parisien.
Souterrains
Cette balade à plus de 20 mètres de profondeur dans les entrailles du sous-sol parisien, nous entraîne sous le métro parisien dans un dédale de souterrains creusés, sur 11 000 m2, dans des calcaires tertiaires du Lutécien datés de 45 millions d’années.
Entrailles
Descendre dans les entrailles de Paris, sous le métro, les égouts et autres réseaux, pour arpenter ensuite 1,7 kms de galeries souterraines aux voûtes qui plafonnent à 1,80 m et à la température stable de 14 °C,ensuite, il faudra remonter 112 marches pour s’extraire vers la sortie.
Murs
L’ensemble est ponctué de murs de compositions d’ossements humains, et ce sont environ 800m d’ossements empilés qui constituent presque la moitié de la visite, ces conditions impliquent que l’on s’équipe en conséquence et que l’on soit préparé à cette confrontation « macabre ».
Les catacombes de Paris.
Galeries
Ces galeries sont creusées dans une roche calcaire tertiaire du Lutécien datée de 45 millions. Cette roche est le résultat de la sédimentation de couches accumulées où on peut observer de nombreux coquillages fossilisés de toutes tailles et formes, témoins de l’occupation des lieux par la mer.
Informations
Dès l’entrée, vous trouverez quelques informations présentées sur la géologie qui va ensuite expliquer les conditions d’exploitation en carrières.
Calcaire
Ce calcaire s’est avéré être sous ces différentes formes de matériaux, idéal pour bien de multiples exploitations, du nord au sud et des bords de Seine aux points culminants (buttes de Belleville, Chaumont, Montmartre).
Exploité
Il est exploité comme pierres calcaires, dans la fabrication de matériaux de construction comme les briques, tuiles, carreaux, les liants, le plâtre, etc.
Objets
Et pour fabriquer des objets en verre. Il a servi à réaliser la décoration des murs et plafonds en stuc des belles moulures des appartements haussmanniens si recherchés aujourd’hui pour ce style d’ornementations.
Lutèce
La cité de Lutèce, à l’époque gallo-romaine, voit s’ériger à l’aide de la pierre calcaire locale, les Thermes de Cluny ou les « arènes de Lutèce » notamment.
Blocs
Certains de ces blocs de pierre seront retrouvés massivement plus tard en remploi dans différents monuments de la cité, comme par exemple, le rempart. L’exploitation est alors organisée à ciel ouvert.
Moyen Âge
Aux 12e et 13e siècles, la population se densifie dans la cité. Cela va avoir pour conséquence une extension de la cité par la construction de nombreux édifices tels que Notre-Dame de Paris, le château primitif du Louvre sous Philippe-Auguste et son enceinte.
Pierre
Le type de calcaire extrait localement constitue une pierre d’une homogénéité exceptionnelle dans sa composition qui permet une utilisation de pose à la verticale avec des pièces lapidaire qui peuvent atteindre 4 mètres de long.
Résistance
Ses propriétés de résistance à l’effritement et la casse en fond donc un matériau remarquable. Ainsi, ces grands travaux imposent l’intensification de l’exploitation des carrières de calcaire en souterrain et en dehors de la cité.
Carrière
En effet, la carrière se fait souterraine pour préserver les terrains de surface dans l’emprise de la cité, mais aussi dans les bourgs avoisinants.
Population
La population de plus en plus nombreuse génère de gros besoins en matière d’alimentation aussi les terres doivent-elles être réservées au maraîchage et à la culture de céréales.
18e siècle
Au 18e siècle cessation de l’exploitation des carrières, ce sont quelque 300 kms qui sont creusés dans la roche calcaire du sous-sol parisien et qui correspondent au dixième de la surface de la ville sous Louis XV.
Accidents
Il faudra plusieurs accidents majeurs dont par exemple un effondrement de 25 m de profondeur sur 300 m de long (actuelle avec Denfert-Rochereau, ex route d’Orléans) en 1774 pour qu’une consolidation soit envisagée.
IGC
Et en 1777, l’IGC (Inspection Générale des Carrières) réglemente, surveille, modifie les tracés et construit un nouveau réseau de galeries dit de « service » et de souterrain qui suit les rues, en parallèle, les plaques des noms des rues parisiennes y sont apposées pour mieux s’y localiser.
Les catacombes de Paris.
Culture
Au 19e siècle la culture des « Champignons de Paris », l’exploitation de certaines zones souterraines dans le sous-sol de Paris et de sa proche banlieue est dictée par un besoin de cultiver le champignon mis à la mode sous Louis XIV.
Champignonnières
En 1875, ces champignonnières vont se développer jusqu’à produire 1000 tonnes de champignons par jour.
Urbanisation
Mais l’urbanisation et la construction du métro en 1895 ainsi que l’industrialisation vont chasser la culture du champignon et ses 300 producteurs vont peu à peu disparaître.
Producteurs
En 2018, ce ne sont plus que 6 producteurs qui tentent de faire face à la concurrence des Pays-Bas, de la Pologne et de la Chine ! Mais ce qui distingue, leur petite production, c’est la grande qualité de leur appellation.
Cultivent
Ils cultivent les champignons de façon traditionnelle sur une couche de sédiment à dominante calcaire alors que la concurrence cultive sur une couche de tourbe.
Instables
Le résultat est incomparable ! L’extraction de matériaux a fragilisé des zones entières, encore aujourd’hui certains secteurs de la capitale et des communes limitrophes sont dangereusement instables.
Rassurez-vous
Mais rassurez-vous, les catacombes de Paris sont parfaitement sécurisées, votre visite sera labyrinthique, mais pas sismique !
Visite
D’ailleurs, tout est prévu, une ligne noire marquée au sol permet de suivre son chemin de visite sereinement même si l’on s’y promène seul !
Décure
Un dénommé Décure, ancien soldat des armées de Louis XVI employé comme carrier dans les catacombes réalise un ensemble de sculptures dès 1777.
Thèmes
Les représentés évoquent des lieux où il a séjourné en tant que soldat comme les forteresses de Port-Mahon aux Baléares ou Port Philippe, ces œuvres montrent une grande minutie et un certain souci du détail. Il décore également le sol à l’aide de silex noirs.
Explorations
En-dehors de ce lieu au parcours défini et cadré, il existe un réseau étendu souterrain qui fait l’objet d’explorations clandestines, de pratiques hors la loi et d’une vie nocturne underground.
Soirées
Il s’y déroule des soirées, des balades nocturnes, sur des lieux de légendes « la plage, « la salle du château », etc.
Cataphiles
Les cataphiles sont les personnes qui pratiquent dans ce cadre. Entre les pratiques sataniques, les supposées soirées des francs-maçons, les groupes de musiciens ou les cinéphiles qui s’y retrouvent.
Découverte
On y a également découvert quelques animaux inattendus. En 1896, des centaines d’os de chats sont stockés à proximité des souterrains du théâtre de l’Odéon, l’affaire est révélée alors que l’on découvre qu’un célèbre restaurant où l’on vient déguster des gibelottes de lapin vidait vraisemblablement ses déchets ni vu ni connu…
Goût
Le goût de la viande de chat est, parait-il très proche de celle du lapin !
Sauveteurs
Chaque année, les sauveteurs (pompiers et spéléologues) mènent deux ou trois interventions de sauvetage pour secourir des fêtards égarés ou blessés.
Commentaires
Enregistrer un commentaire